Une soirée pour le moins originale aura lieu au Fil le 17 avril. Le Bal Barré. Les 3 groupes présents à cette soirée vont vous faire passer un moment qui devrait se graver dans vos souvenirs comme une expérience insolite, joyeuse et festive. Nous avons posé quelques questions à Super Parquet, pour découvrir un peu leur univers. La soirée en elle-même est présentée en page 6.

Quelques mots pour présenter le groupe ?

Super Parquet c’est un groupe de musique psychédélique du Massif Central. Il est composé de Simon Drouhin (BAB / Machines), Antoine Cognet (Banjo amplifié), Louis Jacques (Cabrette&Cornemuse amplifiées / Chant) et Julien Baratay (Machines / Chant). Le groupe est depuis toujours accompagné par Léo Pétoin (Ingé son). Nous nous retrouvons autour d’une passion commune pour les musiques drones et répétitives où la danse occupe une grande place. Ce sont des aspects très présents dans les musiques traditionnelles françaises dont nous tirons la majeure partie de nos mélodies et chants ainsi que dans les musiques électroniques. Que ce soit sur les parquets de bals trad’, les lieux alternatifs des musiques indé. et expérimentales ou les dancefloor des SMAC et festivals, Super Parquet est avant tout un groupe de live, amoureux des murs de son.

Comment en arrive-t-on à créer un style musical tout autant inspiré du folklore auvergnat que de la techno endiablée ?

C’est de manière non préméditée que nous avons « créé » ce style. Super Parquet c’est le résultat de rencontres. D’abord celle entre Simon, Louis et Julien au CEFEDEM de Lyon, puis dans un second temps avec Antoine et Léo. La tension qu’il existe entre la pratique d’instruments et de répertoires traditionnels représentée par Louis et Antoine et la pratique et la culture des musiques électroniques représentée par Simon et Julien suffit à expliquer l’identité du groupe. L’association de nos pratiques et cultures font de Super Parquet un objet étrange et parfois fantasmé. Nous ne revendiquons ni une fusion, ni une préservation (voir une défense) de certaines musiques. Ce n’est pas pour autant que nous ne sommes pas fiers de dire que nous adorons les carrures des danses traditionnelles et le son et le jeu des instruments traditionnels. Nous sommes aussi tous très sensibles à l’amplification et aux impacts des musiques électroniques et nous sommes heureux d’avoir pu trouver un terrain de jeu commun au milieu de tout ça !

Un mot également sur votre double album « Couteau/Haute forme » ?

C’est notre dernière sortie qui est parue chez AIRFONO (coucou Julien Princiaux !). C’est un double album magnifiquement habillé par Julia Drouhin, qui gère notre identité visuelle depuis le début. Les deux disques qui le compose sont très différents. Couteau a été enregistré au début des congés forcés dus au COVID. Nous étions encore dans l’énergie de la scène et des tournées, nous étions contents de pouvoir nous poser au studio et de prendre le temps de mettre en boîte ces morceaux que nous jouons sur scène, qui font bien la fête et le gros son. Haute Forme est quant à lui le résultat d’une temporalité plus apaisée qui est apparu au fil des confinements. C’est initialement une pièce d’environ 50 minutes de musique répétitive, minimaliste et ambiant qui s’adresse à l’écoute et qui n’a pas pour vocation à s’intégrer dans les sets que nous faisons sur scène en format classique. C’est un aspect de Super Parquet qui a toujours été présent, mais que nous n’exploitons pas souvent, car ce type d’ambiance ne se prête pas bien aux espaces-temps que nous avons l’habitude d’investir en live, à savoir des moments festifs aux alentours de 0OH…

On vous retrouve le 20 avril au Fil et on a bien besoin de faire la fête. Vous êtes chauds ?

On est plus que chauds ! Les confinements nous ont éloignés trop longtemps du public et de la scène !

Un mot pour conclure ?

Merci à toustes, à toutes celles et ceux qui travaillent la culture ! Et merci à l’esprit humain de croire aux formes d’expressions plus ou moins abstraites. Peace !