LES ÉDITIONS DES JOYEUX PENDUS 

Parfois l’actualité littéraire locale nous permet à travers un livre comme ici, de nous plonger dans l’histoire de notre ville, de ses racines, de son âme. Et quelle plus belle histoire que celle de notre équipe de foot. Ce sport, tout le monde n’est pas obligé de l’aimer, mais il faut bien avouer qu’il fait battre le cœur (vert) de nombreux supporters ici et dans le monde (sans fausse modestie). Pascal Pacaly est allé à la rencontre de ceux qui en ont fait l’histoire, des illustres comme des inconnus, de Sainté ou de Tahiti… 2 ans d’interviews, de rencontres, de témoignages dont ce livre est le fruit. Saint-Étienne, comme il le dit « c’est LA ville foot. On ne peut pas connaître la ville sans savoir que l’ASSE est l’un de ses poumons. Et un club qui file tout droit vers son centenaire méritait bien un bel hommage ». 

Comme le dit la chanson, tu as deux amours, ta ville et le foot. Bon peut-être aussi le rock ! Qui sont peut-être liés finalement. Le foot pour toi est-il une passion depuis toujours ? 

 

Oui mon père m’a amené au stade tout môme, je devais avoir dix ans. Je me rappelle surtout – comme beaucoup de ceux qui y sont allés jeunes – de l’ambiance, du monde, du fait qu’on était serrés et que je ne voyais pas grand-chose vu que j’étais tout petit ! Je devinais la pelouse, le vert de l’herbe, les lumières des éclairages, le bruit de la foule quand il y a une action dangereuse ou un but… comme un murmure qui monte, comme des vagues… Ça m’a fasciné de voir tous ces gens qui n’avaient d’yeux que pour les joueurs… 

 

Qu’est-ce qui te fascine dans ce sport ? 

 

Le foot est le sport où le niveau social n’entre pas en compte, je veux dire par là que tu sois riche ou pauvre, peu importe, c’est le meilleur qui joue, point barre. Idem dans le même état d’esprit, sur une plage au Brésil ou en Afrique, même si tu ne parles pas la langue, tu peux entrer en communication avec un simple ballon… Il faut surtout sortir des clichés fric fric fric, d’autant plus que ce sont 1 % sur l’ensemble des footballeurs qui gagnent des sommes folles. Il y a un contexte historique et social, un domaine psychologique important autant pour les joueurs que le public… quand on s’y plonge, c’est fascinant. 

 

Qu’est-ce qui a déclenché l’idée de ce livre ? 

 

Je l’avais en tête depuis des années, je le faisais en filigrane parmi d’autres projets. Pour moi c’est un hommage, un honneur de pouvoir raconter toutes ces merveilleuses histoires. C’est aussi une manière de remercier les Verts et le foot pour tout ce qu’ils m’ont donné en émotions, bonnes ou mauvaises d’ailleurs. Les émotions nous permettent de nous sentir vivant, loin du quotidien parfois harassant. C’est aussi cela le foot, sortir de sa peau de robot, pour prendre celle du gagnant… quand on gagne du moins ! Bref, c’est un hommage. 

 

De quoi parle-t-il concrètement ? 

 

Ce sont des portraits d’anciens joueurs, d’Aimé Jacquet à Wahbi Khazri, en passant par Hervé Revelli, Osvaldo Piazza, Julien Sablé, Christian Lopez, Romain Hamouma ou Loïc Perrin. J’ai mis deux ans et demi pour l’écrire ! J’ai rencontré, interviewé, écrit… dans le stade, dans des bars, au téléphone, au centre d’entraînement de l’Étrat. Mais il y a aussi des personnages comme Roland Romeyer, Monty, Alex Mahinc, et aussi plein de supporters, de ces inconnus qui font parfois des centaines de kilomètres pour venir au stade ! On plonge dans différentes époques, on apprend plein d’anecdotes sur l’épopée de 76, sur les déplacements de supporters à l’étranger, la création des Magic fans aussi… enfin tout plein de choses sur tous ce qui fait que l’ASSE est l’ASSE ! 

 

Récolter autant d’anecdotes est une vraie gageure. Visiblement et sans jeu de mots, ont- ils tous joué le jeu ? 

 

Oui, et sans doute le fait d’être stéphanois a été important. Je vais aux matches depuis mes dix ans, donc je pense être crédible, je sais de quoi je parle. De plus, tout le monde a bien compris le but du livre, de raconter des choses pas toujours très médiatisées. Le portrait du docteur historique de l’ASSE Guy Demonteil est à ce titre très intéressant : on voit toute l’importance du domaine psychologique des joueurs. Oui ils se sont tous livrés. Bon, après, comme dans tous mes livres, je fais bien relire la nouvelle avant publication, comme ça ça rassure tout le monde ! 

 

On te retrouve en dédicace bientôt ? 

 

Le 21 juin au kiosque à musique place Jean Jaurès ! 

 

 

Plus d’infos :
http ://leseditionsujoyeuxpendu.com/ouvrages/