Une petite rencontre pour connaître un peu l’actualité de cet écrivain stéphanois aux milles facettes !!!

– Par où commencer ! Parlons déjà de la maison d’édition « Joyeux pendus ». Comment cela évolue-t-il ?

Et bien écoute, ça va pas trop mal, ça grandit doucement mais sûrement. Nous sommes plutôt orientés arts alternatifs et rock français, donc pas toujours évident de trouver des manuscrits de ce genre car la France, tu le sais est plutôt grand public, variété. Un jour nous irons sans doute vers ce genre de choses car il faut bien vivre, mais pour l’instant nous sommes encore en train de fignoler les fondations. Et d’ailleurs, nous allons bientôt être encore plus alternatif que possible avec la sortie d’un roman très gore…

– Il y a également un projet de serial killer semble-t-il ? C’est ce roman gore ?

Oui, c’est un écrivain et peintre belge, Jean Pierre Devresse qui a écrit une histoire de serial killer, sur fond de pyromanie, cannibalisme et autre joyeusetés du genre. Pourquoi tant de haine ? De notre point de vue, déjà, ce n’est pas de la haine, juste une histoire humaine parmi tant d’autres. L’homme n’est pas que « gentil », ça se saurait, donc pourquoi cacher son côté sombre ? C’est une partie de nous. Et puis quel style d’écriture, à mi-chemin entre Bukowski, Tarantino et Bret Easton Ellis. Impossible de lâcher dès que tu lis la première page, tu verras….

– Certains livres comme celui de Spi (Chanteur des naufragés, et ancien d’OTH) a une actualité. Tu peux en parler ?

Alors Spi, c’est autre chose, et c’est ça qui est génial dans les éditions du Joyeux Pendu, c’est de passer d’un thème à l’autre, un grand écart tout en restant « rock ». En effet, son livre, le « Chant des baleines en rut », regroupe des textes sur le désir de la femme, l’envoutement, et quelque part, une vision du monde. Pendant trente ans, sur la route comme chez lui, il a écrit une sorte de philosophie érotique… le tout illustré par sa compagne Kristina. Il y aura d’ailleurs une dédicace/lecture le 14 février à la Galerie Rêves d’Ailleurs. Cette lecture sera accompagnée par une performance de la peintre Johanne Joe, qui participe à ma plus grande joie à mon recueil «  Apocalypse Mi Amor ».

– « Apocalypse mi amor », ton deuxième opus artistico poétique est sorti il y a peu de temps. Déjà un mot sur la Demeure du Chaos…

C’est en fait le troisième, après «  Cadavres Exquis » et «  Play Boy », mais le premier pour les éditions du Joyeux Pendu. La Demeure du Chaos, que dire ? C’est juste un monument d’art et de conscience social. Nous avons des monuments artistiques, classiques, mais ici, on rajoute cette dimension sociale/humaine qui enrichie encore plus l’intérêt que l’on peut porter à une telle méga œuvre. Son intérêt est vraiment primordial dans notre société : il permet de donner une voix à ceux que la société formatée et viciée mettent de côté.  Son âme apocalyptique collait tout à fait avec « Apocalypse Mi Amor » qui est tout à fait dans ce ton. C’est un honneur pour nous et moi-même d’avoir leur soutien.

– Comment sélectionnes-tu les artistes qui interviennent ?

J’en connaissais certains. Après, il y a deux « voies » : le bouche à oreille, et fouiller un peu sur le net. Il y a tellement, tellement d’artistes géniaux ! Si ça ne tenait qu’à moins, je pourrais en faire dix volumes… Une fois que l’artiste est « trouvé », je le contacte pour voir s’il est intéressé. Et à 99% c’est le cas.

– Il y a des artistes de différentes nationalités et des stéphanois, des connus et des moins connus. Hasard ?

Oui et non, c’est quand même bien de mettre des gens de sa ville, surtout quand on l’aime beaucoup ! Après pour ce qui est du  moins connu et du plus connu, oui et non encore une fois. Disons que c’est bien d’avoir les visions de tout le monde. Chaque artiste a une vision à faire partager, qu’il soit « grand » ou pas, ce qui compte c’est ce qu’il nous montre, ou nous dit, à travers son art. L’intelligence n’est pas une question de célébrité, surtout quand on en voit certaines !

– Chaque artiste propose une œuvre que tu complètes par un poème. Pourquoi la poésie ?

Aucune idée à première vue. C’est vrai que cela pourrait être un texte d’une page aussi… Bonne question : sans doute parce que j’écris de la poésie depuis mon adolescence et cela vient ainsi tout naturellement pour moi… Ça coule dans mes veines….ça sort presque tout seul…

– A travers ces poèmes tu questionnes notre société, l’individu, et tu abordes de nombreux autres thèmes. L’art doit-il saisir notre quotidien et en évoquer ses différents aspects ?

Non, chacun fait bien ce qu’il veut. Le but c’est que ce soit sincère, que ton message sorte de ton cœur…Si tu as besoin de parler d’amour, fais-le. Si c’est de société, ou d’autre chose, fais-le aussi. De toute façon, l’art ne peut pas vraiment changer le monde. Je sais je suis cynique, mais ceux qui tirent les ficelles, hélas, sont bien puissants. L’art par contre peut toucher des gens dans leur quotidien, des gens plus lambda on va dire. L’art est également un témoignage d’un temps, d’une époque… On voudrait changer le monde, ça oui. Mais quand tu vois la direction que notre chère société prend. C’est plus effrayant qu’autre chose…ce monde fait peur.

– Les artistes qui interviennent ne sont pas en reste et choisissent des œuvres fortes. Un choix qui s’impose ?

C’est surtout leur choix. A partir du moment où l’artiste démarché est ok pour participer je suis ok pour lui laisser totale liberté. C’est le jeu. Et pas seulement un jeu d’ailleurs…C’est juste normal. Et puis, bon, aux éditions du Joyeux Pendu on n’a jamais été vraiment soft, alors…

– Enfin un dernier mot sur ton actualité ?

Une dédicace à Nancy le 1er février avec en même temps un concert du génial David Vincent (qu’on retrouve dans « La France est (vraiment) rock ») et une expo Apocalypse Mi amor, le 14 février, la soirée Spi/ Johanne Joe, on y sera aussi, et le 15/16 février, dédicaces à la Demeure du Chaos. Et comme d’habitude tout cela ne fait que commencer…

« Apocalypse Mi Amor – 50artistes du monde entier réunis dans un seul livre « 
Visite du livre : https://youtu.be/Y1WXFj-bVFo