Créé en 1992 par Marc Javelle à la Salle Jeanne d’Arc, le festival Paroles et Musiques a participé, sans conteste, à notre culture musicale. Le festival a contribué grandement à renouveler l’image festive et culturelle de la ville. Rencontre avec Simon Javelle qui assume désormais la direction du festival :

Le festival Paroles et Musiques a annoncé un rapprochement avec une société de production privée, Morgane Production, qui gère notamment les Francofolies de la Rochelle et le Printemps de Bourges. Ce rapprochement était-il indispensable pour le festival Paroles et Musiques ?

Ce rapprochement était nécessaire pour franchir un cap. Le Festival existe depuis 26 ans et nous sommes à la croisée des chemins, soit nous avançons soit nous reculons.

Que va vous apporter cette nouvelle association ?

Cette association va nous permettre de franchir un palier et de proposer le nouveau Paroles et Musiques : Un festival en plein air, en centre-ville, axé à la fois sur des artistes de renom mais aussi et toujours sur des artistes émergents. Morgane nous amène également toute son expertise concernant les offres destinées aux entreprises qui est un point très important du nouveau projet.

Une fois encore, le festival change de lieu d’accueil. Serait-ce le bon ? Et pourquoi ?

Sauf que cette fois-ci, le changement est voulu et non subi. Il s’agit d’un vrai choix stratégique, dans un cadre historique, le Parc-Musée de la Mine, qui raconte également une partie de l’histoire de la ville.

Quels seront les avantages du Parc Musée de la Mine ?

La situation géographique déjà, l’idée dans les années à venir étant de faire vivre le centre ville pendant le festival. Le cadre de verdure, la gare du clapier pour acheminer pourquoi pas un jour les spectateurs extérieurs directement en train, l’histoire que ce lieu raconte, etc.…

Parallèlement, Paroles et Musiques se délocalisera dans d’autres lieux stéphanois comme le Pax, le Fil, Salle Jeanne d’Arc, Jean Jaurès… Une façon de mobiliser tous les intervenants de la cité ?

C’est déjà une volonté de poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années. Si le festival se transforme, il n’oublie surtout pas les artistes en développement, les actions de terrains qui vont à la rencontre du public comme les journées du 30 juin et du 1er juillet place Jean Jaurès.

Autre nouveauté cette année, le changement de date. Indispensable également ?

Oui, c’était totalement indispensable. D’une part pour mettre tous les atouts météorologiques de notre côté, et d’autre part pour avoir le plus de chances possibles de capter les artistes en tournée et pourquoi pas un jour des artistes internationaux.

D’autres festivals pourtant, notamment celui de Bourges, fonctionnent très tôt dans la saison… ?

Bourges est un cas à part, c’est Le festival qui donne la tendance pour l’année et il n’est pas en plein air, du moins ses scènes principales ne le sont pas.

Léo Ferré, Romain Didier, Leny Escudero en 1992, pour la première édition. Big Flo et Oli, Vianney, Louane, Nekfeu… cette année. Quel regard portez-vous sur cette évolution dans la programmation ?

Cela montre que nous avons su nous adapter et évoluer, accompagner les évolutions de la chanson à travers le temps.

La programmation note-t-elle une volonté de rajeunissement de votre public ?

Oui, sans pour autant dénigrer le public habituel.

Quelles seront, selon vous, les grandes révélations ou surprises de cette édition ?

Sans doute Hoshi, Terrenoire, Gael Faye, Pomme…

Cette année est une année de coupe du monde, un risque ou une chance ?

Je vois cela plutôt comme une chance car cela mettra les gens en condition pour s’amuser et faire la fête. De toute façon, en bon fan de foot que je suis, j’ai vu que le pourcentage était faible d’avoir un match de la France pendant le festival.

Quels seront les objectifs de cette édition ?

S’installer dans cette nouvelle configuration, animer la ville et rendre les Stéphanois fiers de leur ville.