Au moment où j’écris ces lignes, je m’interroge sur l’utilité même de ces écrits. À quoi sert donc de noircir des lignes que personne ne lira, ou si peu. À défaut de parvenir à convaincre quiconque, donc, et après quelques secondes d’intense réflexion (si, si…), je finis par me persuader de la dimension thérapeutique de cet ouvrage. Tant pis donc si je ne convaincs personne, ces lignes ont chez moi l’équivalent d’une partie de squash, d’un semi-marathon ou d’une séance chez un hypothétique psy. Si en musique la répétition peut revêtir une vertu, en matière d’écriture (j’emploie ce terme parce que je n’en ai pas trouvé d’autres, je vous prie donc de l’accepter avec toute la modestie qu’il impose), elle confine à la lassitude. J’ai déjà eu l’occasion d’épancher tout mon ressentiment envers la famille Bush (et tous les idéologues crasseux qui gravitèrent autour) qui n’a eu cesse de transformer la région du proche orient en poudrière internationale. Un jour, un juge de la cour pénale internationale aura-t-il le courage de poursuivre les deux présidents américains Bush pour crime contre l’humanité ? Le premier pour avoir envahi l’Irak, une première fois… Avec le recul, n’aurait-il mieux pas valu laisser Saddam Hussein envahir le Koweit puis l’Arabie Saoudite puis le Qatar ? Aurait-il été pire que tous ces princes pervers et apprentis sorciers qui ont tous financé, de près comme de loin, les pires terroristes religieux dont sont issus les fidèles de l’Armée Islamique du Salut ??? Le second pour avoir envahi une seconde fois l’Irak et élaboré (enfin, pas G.W. Bush, il était trop limité, mais ses conseillers Rumsfeld, Wolkowitch, Cheney et Cie…) ce machiavélique plan de désintégration du berceau du monde Occidental ?

Mais ce n’est pas tout. Puisqu’il faudra bien un jour également confronter notre ancien président, Nicolas Sarkozy, à ce qu’il entreprit de pire dans toute son existence, je veux parler de destruction programmée de la Lybie, une savante idée soufflée par le plus grand prestidigitateur de notre histoire contemporaine, Bernard Henri Lévy… Qui peut m’expliquer comment cet individu milliardaire a donc réussi à se faire passer pour un intellectuel tout au long de ces années ? L’argent achète-t-il donc tout ? Oui. Quel est le pouvoir magique de cet Houdini des temps modernes ? L’argent ? Le pouvoir occulte ? L’influence ? Sûrement pas la morale ni le talent. Je rêverais de voir, donc, les Bush père et fils, Sarkozy et Lévy sur le même banc des accusés mais je crains que ce rêve-là soit à jamais inaccessible. Car il faut bien comprendre que le chaos que vit le Proche Orient et une grande partie de l’Afrique n’est que la conséquence des décisions démoniaques de ce quarteron d’apprentis sorciers. Ce qui se passe au Mali (qui constitue tout de même la 49e intervention de l’armée Française en Afrique !) est la conséquence directe de la déliquescence de la Lybie. La naissance et le développement de cette tumeur islamiste prennent leur source dans l’explosion de l’ancien état dirigé par Kadhafi, assassiné avec la très grande complicité des forces spéciales Françaises. Sarkozy et Lévy devront payer un jour pour cela. La présence des forces Françaises au Mali, au Centre Afrique et bientôt en Irak ou en Syrie (heureusement que V. Poutine eut, à ce propos, le courage de clouer le bec de François Hollande qui, sur ce dossier Syrien et pour la première fois dans sa vie, connut une étonnante poussée de virilité !!!).

Au fond, le chaos ne profite qu’à ceux qui l’ont créé. Ainsi, les États-Unis et leurs différents alliés s’amusent-ils de voir le Proche Orient exploser pour mieux en récupérer les morceaux… Ainsi, la France renoue-t-elle avec d’anciens souvenirs coloniaux à travers ses interventions au Mali et en Centre Afrique. C’est toujours bon de se sentir puissant et costaud. Il faut lire à ce sujet l’ouvrage intitulé « La gloire des imposteurs » publié par Aminata Traoré et Boubacar Boris Diop. L’ancienne ministre de la Culture du Mali et l’intellectuel Sénégalais dénoncent à la fois dans ce livre le néocolonialisme occidental et l’incapacité des élites africaines à se penser indépendante du seul modèle libéral. A. Traoré pointe, avec précision et intelligence, les agissements de Sarkozy et de son mentor abonné au Café de Flore à Saint-Germain. Mais il ne faudrait pas que les successeurs de Bush et Sarkozy, je veux parler de la marionnette Obama, qui en deux mandats n’a strictement rien fait pour lutter contre les tensions raciales dans son propre pays !!!, et du pantin Hollande, s’essaient à rééditer leurs tristes exploits sur le dos du peuple Ukrainien. En poussant le gouvernement Ukrainien à intégrer le commandement de l’Otan, le président Américain joue incontestablement avec le feu… Car en face, la Russie de V. Poutine aura d’autres arguments à faire valoir.