Spécialiste es-gérontologue, à force d’avoir côtoyé le public de « Vivement dimanche » (avec Michel Drucker Zitrone), Mathieu Madénian n’était pas destiné à faire le clown sur scène ! Après une formation d’avocat, il décide d’envoyer balader la robe pour se lancer dans le one-man-show… Il paraît que ses parents lui en veulent toujours ! Rencontre décalée avec un humoriste audacieux :

Vous racontez sur scène avoir été conçu le soir de la rencontre entre vos parents à l’arrière d’une R16 sur le parking d’une boîte de nuit. Info ou intox ?

Bien sûr, c’est une énorme connerie. C’était une R 21.

On peut vous qualifier de surdiplômé : école du barreau, DESS en sécurité police et société, DU et DEA en sciences criminelles avec félicitations ! Pourquoi ce virage professionnel ?

En fait j’ai fait toutes ces études juridiques pour défendre mon père. Il a malgré tout été condamné. Tout cela n’a servi à rien… (rires).

Votre premier one-man-show explose pendant plus d’un an au Théâtre du Point-Virgule : un premier coup de maître ?

(Rires) Je ne sais pas si on peut appeler ça un coup de maître, mais, j’ai eu la chance de faire complet très vite au Point-Virgule et de jouer ensuite au Trévise, au Palais des Glaces puis au Bataclan, sans compter. Nous avons ensuite enchaîné une tournée que nous avons prolongée à deux reprises.

Vous êtes ensuite chroniqueur sur Europe 1 dans l’émission de Jean-Marc Morandini. Ce dernier a été très souvent décrié, une association bénéfique pour vous ?

C’est vrai oui, Jean Marc a été un des premiers à m’avoir donné ma chance. Entre nous, je ne peux pas dire de mal de lui, il détient ma sex tape avec Dave !

Vous côtoyez désormais les grands noms de l’humour sur les plus grands plateaux télé du paysage audiovisuel français. Serait-ce l’aboutissement de votre carrière ?

C’est vrai que j’ai rencontré les plus grands comiques Français parmi lesquels Sylvie Vartan, Michel Sardou, Carla Bruni…, un vrai privilège !

Depuis plus de deux ans vous êtes en tournée : un nouveau challenge dans votre carrière ?

Le challenge c’est de garder la ligne parce qu’on mange bien en tournée. Mais c’est génial d’être sur les routes et de jouer tous les soirs dans des villes différentes. Le véritable challenge, c’est d’essayer de se renouveler tous les soirs.

Faites-vous parti de ceux qui pensent qu’on peut rire de tout ?

Bien sûr, oui, tant que c’est marrant et que tu peux assumer derrière. Mais nous avons une vraie chance de vivre en France et d’être totalement libre sur scène.

Vous racontez souvent qu’au fond, on ne vous a jamais pris très au sérieux. C’est toujours vrai ?

Maintenant qu’on me prend un peu plus au sérieux, c’est moi qui me prends pas au sérieux . J’ai la chance de faire un métier qui m’éclate réellement. La vie est belle. Profitons-en !

Cali, autre perpignanais comme vous, ne cesse de défendre ses racines, la terre de rugby, la terre de valeur ?

Entre nous, je n’ai joué que très peu au Rugby. Car reconnaissons que le rugby reste un sport très dangereux. D’ailleurs, c’est bien dans une mêlée que j’ai connu ma toute première relation sexuelle !

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, un petit mot pour les motiver à vous découvrir ?

Qu’ils viennent me voir sur scène, je déclare qu’il s’agit clairement du spectacle le plus marrant qu’ils pourront voir de toute leur existence ! Et en plus cela m’aidera à payer mon crédit… (rires), alors !