On dit de Nina Simone qu’elle est, encore à ce jour, la plus grande chanteuse américaine (peut-être avec Billie Holiday). Une sorte d’Edith Piaf du sud des Etats-Unis dont la voix portait à la fois une puissance inouïe, une souffrance lancinante et une émotion d’une rare intensité. Nina Simone faisait plus que chanter : elle incarnait les chansons en leur donnant ce supplément d’âme que peu, très peu, d’artistes, Piaf, la Callas, Oum Kalsoum, Janis Joplin, peut-être… ont su donner. « Donner » sans doute est-ce le bon terme. En reprenant sur scène le répertoire de la grande prêtresse de la Soul, qui termina sa vie dans le sud de la France (à Carry-le-Rouet), Malia n’a certainement pas opté pour la facilité. Ni la simplicité.

Fille d’une mère africaine et d’un père britannique, Malia naît à la fin des années 70 au Malawi, petit état africain sans histoire. A l’adolescence, la famille de Malia émigre en Angleterre où la jeune fille se passionne pour la musique qu’elle découvre, Billie Holiday, Sarah Vaughan et Nina Simone… C’est décidé, Maila sera chanteuse. Alors qu’elle vit à New-York de petits boulots, Malia entend à la radio une chanson de Liane Foly, elle décide de contacter directement son producteur, un certain Alain Manoukian. Ce dernier, sous le charme, produit son premier album qui bénéficiera de la participation d’un certain Erik Truffaz, nous sommes en 2002. L’album est un succès et propulse Malia sur les devants de la scène médiatique. « Black Orchid », son 4ième album, rend donc hommage à celle qu’elle a toujours admiré, Nina Simone. Avec ce concert, Rhino Jazz nous propose, une fois encore, une rencontre captivante.

Rhino Jazz(s) – Eglise de Villars
Dimanche 21 octobre à 18 h