Chaque discipline artistique possède ses références absolues qui ont traversé les temps et les époques. On parlera toujours de la «Joconde» de Vinci, du « Guernica » de Picasso, de la « Neuvième symphonie » de Beethoven, de « Don Giovanni » de Mozart, du « Penseur » de Rodin, de «L’homme qui marche» de Giacometti, de «Hamlet» de Shakespeare, de «La Recherche du temps perdu» de Proust, de la trilogie du « Parrain » de Coppola… En ce qui concerne la danse, « Le Lac des Cygnes » constitue, sans conteste, le ballet de référence auquel tout chorégraphe et tout danseur doivent, un jour, se confronter. Dans « Black Swan », Darren Aronosky montrait avec fulgurance jusqu’à quel point ce ballet pouvait hanter certaines danseuses.

« Le Lac des cygnes » est, sans conteste, un des ballets les plus célèbres du répertoire chorégraphique. C’est surtout des joyaux du répertoire de la musique classique avec des mélodies sublimes de Piotr Tchaïkovski qui apporta à ce drame musical des consonances autobiographiques. Cette nouvelle version est proposée par le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre, actuellement l’une des meilleures troupes de Russie qui impressionne et séduit par sa jeunesse et son dynamisme. Les chorégraphies sont exécutées avec un style raffiné associé à une énergie stimulante. La soliste, Iriana Kolesnikova, Grand Prix Natalia Makarova à Perm (Australie), apporte une élégance naturelle et une technique rare à ce rôle, toute en intensité et en maîtrise. L’élégance, la discipline des alignements et l’harmonie d’ensemble caractérisent la troupe de Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre qui parvient à rendre ce drame d’une complexité toujours aussi perturbante. De plus, le ballet accompagné par l’orchestre de Saint-Pétersbourg crée au final une ambiance magique.
Zénith de Saint-Etienne
Mardi 2 avril à 20 h