Alexis Jebelle est issu de l’École de la Comédie de Saint-Étienne, promotion Q. Après avoir embrassé l’aventure de la Compagnie de la Querelle, il fonde en 2013 la Compagnie Le Béotien. Avec le « KO d’Ali », Alexis Jebelle se plonge dans sa propre histoire familiale. Son père est le fruit d’un métissage libano-ghanéen. Pas simple d’être métis, ni au Ghana, ni au Liban. Encore moins en France. Du coup, ce métis en quête d’identité, car sa place n’apparaît nulle part, va se passionner pour les grands athlètes noirs au sommet desquels trône un certain Mohamed Ali. Légende s’il en est. Mais derrière la légende, quel homme est-il ce Mohamed Ali ?

Écrite sous la forme d’un monologue, cette pièce s’adresse au public. C’est un récit, historique, didactique et sensible, Le « KO d’Ali » s’est écrit donc comme un devoir de mémoire. Cette pièce raconte aussi la filiation entre un père et son fils. Elle conte la difficulté de ce père, vu comme un mulâtre, à être reconnu par les autres, sa passion pour les sportifs à la peau noire. Elle raconte son intégration à l’identité française à travers un champion de tennis, Yannick Noah, qui du jour au lendemain le fait devenir métis plutôt que mulâtre, métis et français. Le « KO d’Ali », tente d’apporter un éclairage nouveau sur cette idole, une critique qui tend à rendre visible les paradoxes du symbole qu’est le ségrégationniste et humaniste Muhammad Ali. Elle conte l’émancipation symbolique du fils face à son père, le père aime Muhammad Ali, le fils, lui, choisira George Foreman comme ultime héros.

Espace Culturel A. Camus – Le Chambon-Feugerolles – 20 janvier à 20 h 30

La Buire – L’Horme – 27 janvier