Nous aurions dû, car rien n’est moins sûr, découvrir ce groupe au Fil ce mois-ci, à l’occasion de la sortie de leur 4e album. Un mélange savoureux de hip-hop, de jazz, de trip hop, de rythmes chaleureux et endiablant, et d’une rare énergie communicatrice. Un album conçu à distance, entre Paris, Bordeaux, Berlin, Barcelone, mais finalisé en studio et qui est sorti le 2 avril via L’Autre Distribution. Mozaik, ce nouveau chapitre dans l’histoire du groupe, c’est leur Incroyable Histoire de l’île de la Rose, l’utopie de Giorgo Rosa, un espace de liberté pour leur « sono mondiale » et ces chansons humanistes baignées d’amour. Moonlight leur nouveau clip, parle de la nuit, de la façon dont elle agit sur nous, des pensées, des désirs qu’elle suscite, et des lueurs d’espoir qu’apporte la lumière de la lune. Tout un programme ! Rencontre :

Chaque album a son histoire. Quelle est celle de votre nouvel album « Mozaik » ?

Contrairement aux autres albums de La Cafetera Roja, ce nouvel album « Mozaik » a été créé entièrement à distance. La Cafetera Roja est un melting-pot, une sorte de mosaïque éclatée aux 4 coins de l’Europe. Le contexte actuel n’ayant pas permis de se retrouver pour composer « physiquement » ensemble, nous avons dû composer à distance avec les outils d’aujourd’hui. Nous avons tous des « home studio » chez nous donc ça n’a pas été non plus trop compliqué !

Pour cela Mozaik est un album ancré dans son époque, aux sonorités plus électro, et qui véhicule malgré tout des messages pleins d’amour (beaucoup d’amour !), d’espoir et de liberté (et on en a besoin en ce moment !).

Cet album est, de notre point de vue, véritablement réjouissant, dans un mélange de styles musicaux qui lui apporte sa singularité. C’est aussi votre marque de fabrique ?

Le mélange de style a toujours été notre « marque de fabrique », on aime bien s’aventurer sur plusieurs univers musicaux, s’amuser à les mélanger. On ne s’impose pas un style en particulier, on crée notre musique avec les ingrédients qu’on a, les voix, le chelo, les guitares, les synthés, les sons électro… etc. On s’amuse également à mélanger les langues, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le français… Et finalement au fil des années on a quand même réussi à se créer notre propre identité musicale !

Vous sortez « Mozaik » dans un paysage culturel tourmenté. Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

Nous sortons effectivement l’album Mozaik en pleine tempête culturelle, sociale, économique… On a longtemps réfléchi, et finalement on s’est dit qu’il était important pour nous de le faire maintenant, plutôt que d’attendre sans vraiment de perspectives, sans voir l’horizon. Ça nous permet de relancer notre actualité, de reprendre contact avec notre public qui continue à écouter de la musique ! Et en tant que groupe ça nous permet de nous stimuler, de se sentir exister en tant que tel, de se sentir « essentiel »…!  Et on espère pouvoir reprendre la route des concerts le plus vite possible, partager en vrai et en live ce nouvel album.

Un mot pour conclure ?

Finalement tout ce contexte nous permet aussi de réfléchir, de nous poser, de prendre de nouveau le temps, et de se recentrer sur ce qui est essentiel.

Comme dirait Bob Marley : « Combats le diable avec cette chose qu’on appelle l’amour ! »

Page d’écoute :

http://mathpromo.com/lacafeteraroja