20 ans déjà que le festival des Poly’sons a été créé. Pas de nostalgie puisque depuis sa création, le festival ne cesse de se renouveler tout en conservant les valeurs qui lui sont propres : des artistes de choix, proches du public, dans des salles à taille humaine. Si beaucoup de grands noms ont été programmés durant toutes ces années et le sont encore aujourd’hui, une place toute particulière est réservée aux artistes émergents. Un festival de chanson française sous toutes ses formes, avec notamment le retour de Mickey3d. Henri Dalem, directeur du Théâtre des Pénitents à Montbrison nous en dit quelques mots :

Le festival Poly’Sons a 20 ans. De quoi êtes-vous le plus fier ?

C’est d’être toujours là ! avec un public fidèle et des artistes qui se sentent ici un peu comme à la maison. En 20 ans, ce sont plus de 300 artistes différents qui sont passés par ici. Certains y sont venus avec tous leurs différents projets montés en 2 décennies. Il s’est créé ici un lien fort, charnel. Mon prédécesseur Dominique Camard avait bien senti que ce territoire avait un potentiel pour accueillir un événement de ce type, et le soutien de la Ville de Montbrison ne s’est jamais démenti. Le succès tient à ce mélange de vision et de clairvoyance.

Quelles sont les spécificités du festival ?

Poly’Sons a deux fortes particularités. D’abord la période à laquelle il se déroule : janvier et février. Au cœur de l’hiver, quel plaisir d’avoir ce rendez-vous avec la chanson. Ensuite, c’est un festival qui dure environ 5 semaines ! C’est exceptionnellement long. Cela nous permet de programmer jusqu’à 5 concerts par semaine, et de faire vibrer tout le Forez au rythme de la chanson. 

Artistiquement, Poly’Sons repose sur 3 piliers. Il y a les « têtes d’affiche » (les artistes que le public connaît par les médias), ceux qui sont connus des amateurs de chanson, et les artistes émergents. La programmation doit trouver un équilibre entre ces pôles, afin de toujours susciter le désir du public. Si l’on programme trop d’artistes très connus, le public déserte les soirées moins évidentes. Si l’on propose trop de nouveauté, le public ne nous identifie plus. C’est pour cela que notre valeur cardinale est la rencontre.

Qui allons-nous découvrir cette année ?

C’est une édition anniversaire, donc un peu particulière ! Nous allons retrouver des géants qui ont fait les grandes heures du festival : Renan Luce, Clarika, Loïc Lantoine… Nous allons aussi réparer quelques injustices, en invitant des artistes que nous n’avions pas encore accueillis comme Ours et Magyd Cherfi. Et nous allons continuer à faire émerger les talents les plus prometteurs avec Lonny, George Ka ou Pelouse.

Mickey3d sera de la partie semble-t-il ?

Impossible de fêter cet anniversaire sans Mickey3d, que ce théâtre a accompagné depuis ses débuts. On peut même dire que le festival est largement né autour de lui et de la vitalité artistique de ce territoire. Il a donc accepté de venir en clôture du festival pour trois soirées exceptionnelles, lors desquelles il présentera des chansons de son nouvel album qui sort le 13 janvier comme des reprises de ses titres les plus emblématiques. C’est sans conteste l’événement musical de ce début d’année.

Quels sont les autres temps forts du festival ?

Chaque année, nous accueillons un artiste-compagnon, qui sert de fil rouge à la programmation. Cette année, c’est Xavier Machault, du groupe Pelouse. Il faut venir découvrir son travail que nous proposons sous différentes facettes : en tête à tête pour un concert particulier sur le marché de Montbrison, aux Pénitents avec son dernier album accompagné par les élèves de la Maîtrise de la Loire, au en version concert sous casque en chaise longue au Château de Goutelas. C’est un artiste qui marie la tradition de la chanson à un son assez punk, et c’est magnifique et généreux.

Un mot pour conclure ?

Depuis 15 ans, Poly’Sons avait un tremplin. Nous le remplaçons par « Chantons dans la Loire », un dispositif d’accompagnement sur lequel nous sélectionnons 6 jeunes artistes régionaux auxquels nous demandons de préparer un concert entièrement original en 6 jours, sous la direction de leur parrain Frédéric Bobin. Ils sont l’avenir de la chanson, nous sommes à leurs côtés, et il faut impérativement venir les applaudir le 21 janvier !