À lui tout seul, Hanni El Khatib est un condensé de notre histoire contemporaine. D’origine Palestinienne par son père et Philippine par sa mère, Hanni El Khatib grandi à Los Angeles, adopte totalement l’american way of life, et devient le directeur artistique tatoué d’une prestigieuse marque de vêtements pour skateurs. Amateurs de musique et de guitare tout particulièrement, il remplace au pied levé un guitariste dans le groupe d’un ami, Marc Bianchi. Cette première expérience de la scène devient si excitante qu’il décide d’abandonner ce confort de vie pour, à son tour, se lancer dans la galère et enregistre en 2011 un premier album, « When guns come out », très rapidement remarqué par la critique. C’est lors de sa première tournée internationale qui le mène en 2012 à Paris qu’il rencontre son compatriote, Dan Auerbach, guitariste et chanteur des Black Keys qui cartonnent au même moment dans le monde entier.

Dan Auerbach est séduit par le jeune homme et se propose de produire son second album intitulé « Head in the dirt », enregistré à Nashville (Elvis sort de ce corps…). Surfant sur son étonnant succès français, Hanni sera invité par Johnny Hallyday en première partie de son concert anniversaire, 70 ans, à Bercy. Ses chansons deviennent des hits pour des publicités internationales (Nike, Nissan, Audi pour la finale du SuperBowl) ou des hymnes pour des séries télé, « Hung », « Californication ». Souhaitant renouer avec une forme d’improvisation, d’énergie brute et de simplicité, pour l’enregistrement de son troisième album, Hanni El Khatib décide de s’enfermer 60, jours durant, ni un de plus ni un de moins, dans un studio et d’imaginer l’improbable rencontre musicale entre ses plus sûres influences, RZA du Wu Tang Clan, d’Iggy Pop et de Tom Waits. Un exercice musical audacieux qui vient tout juste de sortir et qui enflamme déjà toute la planète Rock…

Le Fil – St-Etienne – Samedi 7 mars à 20 h 30