Ne jamais se fier aux noms des groupes de Rock… Il n’y a donc rien d’hawaïen ni de féminin (en même temps, on n’a pas vérifié sous les jupes…) chez ce groupe né en Wallonie au début de ce siècle. Aux côtés de Venus, Deus ou Flexa Lyndo, Girls in Hawaii a contribué à la reconnaissance du mouvement Electro Pop Belge qui dominait la scène Pop européenne il y a encore quelques années. Après la disparition brutale de leur batteur, Denis Wielemans, frère du chanteur Antoine, le groupe connaît un temps d’arrêt auquel mettra fin l’album « Everest », sorti en 2013.

Autant « Everest » était un album arrache cœur sonnant en hommage à Denis Wielemans, autant « Nocturne », leur nouvel album sorti à l’automne dernier, apparaît comme une déclaration d’amour à la pulsation et à l’énergie. À aucun moment, « Nocturne » n’est plombé par le chagrin ou l’amertume, on y découvre même une Pop pleine de clins d’œil aux Eighties. Se dégage de ce nouvel album une mélancolie soyeuse, de celle que l’on connaît tous à un moment ou à un autre de notre existence. Une forme de légèreté que l’on sait pertinemment fragile, douce et amère. N’y a-t-il pas finalement quelque chose de Radiohead, en moins sombre sans doute (hormis la voix bien sûr) chez ces doux belges…

Le Fil – vendredi 9 mars – Saint-Étienne