Dans un pays où l’on aime bien mettre des étiquettes sur des gens et les gens dans des cases, une fois que l’on a quitté le cursus universitaire, si tant est qu’on a eu la chance de le fréquenter un jour, on n’a que très peu de probabilité de remettre les pieds dans un campus universitaire. L’université appartient aux universitaires comme les casernes appartiennent aux soldats, les usines aux méchants patrons, les théâtres aux théâtreux… Nous n’évoluons pas en France. Mais est-ce bien différent ailleurs, dans des sphères et des espaces qui favorisent les échanges de population ? La fameuse mixité ou diversité sociale n’est toujours qu’un leurre utilisé comme élément de langage imparable par ceux qui nous gouvernent. Comme ça, c’est dit ! C’est pourquoi, rares sont les véritables initiatives transversales qui permettent d’ouvrir des lieux à des publics non avertis. Et c’est pourquoi il convient de soutenir et de mettre en lumière ses rares initiatives.

Depuis 21 ans, âge de la majorité dans bien des pays encore, le Fest’Uval Jean Mon’Arts participe justement à l’ouverture de l’Université Jean Monnet au plus large public grâce à, le temps d’un grand week-end, à une programmation culturelle foisonnante. Autrefois délocalisé, le festival se tient désormais pour la seconde année dans l’enceinte même de l’Université Jean Monnet (rappelons que Jean Monnet, ancien résistant, fut l’un des pères fondateurs en France de la grande idée Européenne). Une façon de démystifier cette enceinte universitaire car tout le monde peut y avoir accès ! Mais aussi de la propulser au centre même de la cité (ce qui est bien le cas géographiquement parlant).

Durant ces trois jours, près de 400 artistes proposeront ainsi plus de 40 concerts mettant à l’honneur de nombreux genres musicaux (jazz, rap, reggae, pop, latino, classique, électro, rock, chanson française, bossa-nova, métal…), une dizaine de représentations théâtrales, de la danse, une démonstration équestre, une exposition plurielle, des performances artistiques dont une olfactive « Pleins les Narines » et une interactive « Nature 2.0 », sans oublier des spectacles déambulatoires visuels et musicaux différents chaque soir qui surprendront petits et grands. Toutes ces propositions artistiques sont gratuites, ce qui n’est pas rien en ces temps de crise économique persistante. Elles se répartiront (de 19 h 30 à minuit) sur le Campus Tréfilerie, entre une grande scène, un grand Chapiteau, l’Atrium, la Clef de Voûte, le Parvis de la Maison de l’Université, le Hall et l’Atrium.

Campus Tréfilerie – Saint-Étienne
Les 23, 24 et 25 mai