Danièle Cormier, qui s’occupe du festival Jazz au Sommet avec autour d’elle une belle équipe de passionnés, nous fait découvrir à travers ces pages l’étendue de la programmation. Entre doute et motivation, elle nous fait part de sa volonté intacte de maintenir le lien à la fois solidaire et musical entre les artistes, les différentes communes et le public. Une programmation riche, variée, de grande qualité, pensée pour que tout le monde puisse s’y retrouver. Il ne vous reste qu’à choisir vos soirées !!! Rencontre :

Comment avez-vous envisagé ce festival, compte tenu de la situation ?

Dans la période compliquée du confinement, nous avons beaucoup cogité. Nous ne parvenions pas à baisser les bras et à jeter l’éponge, par solidarité avec les artistes, pour nous et pour la musique. On sera sans doute un des 1er ou le 1er sur la région et on pense que notre public sera heureux de nous retrouver. On a donc décidé de maintenir dans la mesure du possible, évidemment. Aujourd’hui, nous sommes à la fois combatifs, décidés à ne pas nous laisser gagner par la morosité ambiante et le climat anxiogène bien répandu ces jours-ci mais aussi prudents et soucieux de proposer à notre public des concerts qui se déroulent dans de bonnes conditions sur le plan sanitaire. Nous travaillons en bonne intelligence avec les collectivités territoriales qui nous accueillent. Les mécènes ont maintenu leurs aides, ce qui nous a confortés dans notre décision.

Concrètement comment cela va-t-il se passer ?

Pour nous adapter aux conditions sanitaires, nous avons supprimé 2 soirées, nous dédoublons les concerts de Marlhes et nous avons reporté au mois de septembre le projet JAZZ AU VILLAGE qui concerne les EHPAD et les bars des petits villages. Mais l’essentiel est là, les municipalités qui nous accueillent et nos partenaires ont répondu présents. St Régis du Coin, Planfoy, Marlhes et St Genest Malifaux ainsi que La Société Despi et le Parc du Pilat. En raison des conditions sanitaires, les concerts auront lieu en position assise, en laissant un mètre entre chaque groupe constitué, ce qui réduit notablement les jauges des salles. La salle de spectacle de Marlhes a une petite jauge et nous y avons programmé une superbe artiste, Macha Gharibian. Pour permettre à un large public de profiter de ce beau concert, cette pianiste et chanteuse a accepté de jouer 2 fois, à 19h et à 21h. En parallèle, les élèves du Conservatoire de Lyon présenteront L’Heure Bleue dans la crypte de l’église, concert gratuit que l’on pourra voir avant ou après celui de Macha Gharibian. Dans tous les cas, l’équipe sera soucieuse du respect du protocole sanitaire, à savoir port du masque obligatoire, distanciation, sens de circulation, présence de gel, de désinfectant….

Parlons un peu de programmation !

Cette année, nous avons privilégié un jazz féminin, éclectique, original, accessible, actuel, joyeux. Il y aura aussi des musiciens talentueux, une programmation jeune public, des concerts gratuits, de nombreuses animations, des balades et des concerts gratuits. Toute la programmation est à retrouver dans vos colonnes cela va sans dire, mais aussi sur notre site internet et Facebook. Nous invitons d’ailleurs le public à réserver par internet autant que possible, pour nous permettre de nous organiser au mieux. Il peut aussi réserver à l’office de tourisme de Saint-Genest Malifaux.

Pour donner quelques exemples, les 3 concerts en plein air gratuits sont : le 29/08 à 19h BANAN’N JUG, 4 filles bien péchues qui jouent et chantent du blues avec beaucoup d’humour, l’accent de vieux sud américain. Le 5 septembre Rémi Gaudillat Quartet. Un concert en plein air pour 4 instruments à vent qui joueront « Songs from Bowie », des arrangements de chansons de David Bowie. Le 13 septembre Lo Radzouka, groupe Ponnot, avec des musiques traditionnelles irlandaises, brésiliennes, d’Europe de l’est, un peu manouche, joyeux, et dansant

Les artistes féminines sont : Céline Bonacina trio le 3 septembre à 21h, avec son un jazz mélodique porté par des rythmes vivifiants, entre intériorité et énergie. Le 10 septembre Macha Gharibian trio, pianiste de talent pour un jazz emprunt d’influences new-yorkaises ou de pop. Maria Mazzotta enfin le 12 septembre, entre jazz et musique traditionnelle des Pouilles.

Cette édition est parrainée par Jérôme Regard, contrebassiste et bassiste génésien, connu sur le plan national et international. Il joue avec Michel Jonasz, Manu Katché, Vincent Peirani, Laurent de Wilde, a joué avec Michel Legrand et bien d’autres. Il a accepté ce parrainage, nous en sommes très fiers et très contents. Le vendredi 11 septembre, Il nous fait l’amitié de venir jouer avec ses amis dont Manu Katché cette année. Très belle soirée en perspective avec une 1ère partie qui est une création pour Jazz au Sommet, avec Alfio Origlio quartet feat Walter Ricci. Ces quatre personnalités musicales singulières nous invitent au voyage et nous proposent une relecture de « pop and soul songs » autour des chansons de Gregory Porter, Stevie Wonder, U2, Seal… Les arrangements sont signés par le pianiste Alfio Origlio. Le chanteur d’origine napolitaine Walter Ricci nous emmène dans son univers et sa sensibilité renversante. Il est accompagné par une rythmique d’une musicalité exceptionnelle composée de Manu Katché, Jérôme Regard et Alfio Origlio. En 2e partie, Manu Katché nous présente son dernier album The Scope avec ses compagnons de route habituels, pour un moment de partage exceptionnel.

Un mot pour conclure ?

En conclusion, nous allons vivre une édition inédite à tous points de vue. D’abord, parce que nous avons une programmation exceptionnelle et parce qu’elle va se dérouler dans des conditions que nous n’aurions jamais pu imaginer.

Les masques ne nous empêcheront pas de vivre des moments de musique inoubliables !