Adidjan est sans doute l’une des villes Africaines les plus créatives, les plus exaltantes aussi. Capitale de l’Afrique de l’Ouest, Abidjan, malgré une récente instabilité politique et économique, accueille les artistes venus des pays voisins en quête d’une ouverture plus internationale. Au cœur de la capitale se trouve le village Ki-Yi, un village d’artistes comme il n’en existe nulle part ailleurs. C’est au sein de ce village unique que grandit Dobert Gnahoré, son père Boni Gnahoré, y est maître percussionniste de la compagnie Ki Yi Mbock. Rapidement, la jeune fille fougueuse délaisse les bancs de l’école pour devenir une «enfant de la balle». Elle apprend la musique, le chant, la danse et tous les secrets du rythme. Parallèlement, à la fin des années 90, un petit blanc, de souche sans doute aristocratique, débarque dans la capitale Ivoirienne.

Colin Laroche de Féline est censé venir travailler dans le fameux village Ki-Yi quelques mois avant d’embrasser d’autres aventures artistiques. Il y restera trois ans, fasciné par le choix de vie radical de cette micro-communauté dans le quartier de la Riviera 2, au cœur de la bouillante métropole. Bien sûr, comme dans les contes de fées, Colin croisera le regard de Dobert et ils tomberont amoureux, l’un et l’autre. De leur rencontre né aussi un projet musical ambitieux. De retour ensemble, le duo s’installe à Grenoble et commence à tourner dans toute la France en duo. Depuis 2003, le projet artistique se recentre sur le nom de Dobet Gnahoré et s’est agrandi avec l’apport d’une choriste, d’un percussionniste. Des mélodies mandingues à la rumba congolaise, du ziglibiti ivoirien au bikoutsi camerounais, du high-life ghanéen aux chœurs zoulous, leurs compositions, portées par des sonorités jazz, sont variées et colorées. La sanza, le balafon, la calebasse, les bongos viennent donc soutenir la guitare, les chœurs et la voix chaude et puissante de Dobet… Un vrai conte de fée, vous disait-on !
Le Sou – La Talaudière
Samedi 19 janvier à 20 h 30