Le Clapier et l’association Free-Mômes présentent BRAIN DAMAGE : 20 years for the french dub pionner. Ça en jette dit comme ça ! c’est pourtant la célébration de 20 ans d’une carrière atypique, celle de Martin Nathan, à laquelle vous êtes conviés le 23 mars à la forge. Une soirée carte blanche festive ou dub, électro et grosse ambiance devrait réjouir les fans, mais pas seulement. martin a répondu à quelques questions pour nous parler de son actualité.

Un mot sur l’histoire de Brain Damage ?

Pas facile de résumer, en un mot, 20 ans de travail ! 14 albums, environ 800 concerts… et depuis 1999, que de rencontres, de voyages et de collaborations ! Le fil conducteur reste le même de proposer une vision personnelle d’un style musical, le dub, mais toujours d’une manière différente. Pour cela, deux grands axes : le live seul sur scène ou accompagné, mais toujours frontal, et les productions studios, plus cérébrales, comme autant d’histoires et de propos relayés, dépassant allègrement le cadre seul de la musique.

Pionnier de la scène dub, vous continuez de vous réinventer au fil du temps, de nous surprendre aussi ! D’où tirez-vous cette énergie et cette créativité ?

Honnêtement, je m’en étonne moi-même quotidiennement. C’est vrai qu’aujourd’hui, je ressens les mêmes envies qu’au premier jour. J’ai toujours en tête une demi-douzaine de projets que j’aurais envie de concrétiser dans l’heure, si différents soient-ils les uns des autres. J’avoue que tout cela s’apparente peut-être à une certaine boulimie… mais notre temps est compté ici-bas !… Et il y a tant de choses à faire…

Chaque album raconte une histoire, quelle est celle de Ya no mas, votre dernier opus ?

Celle d’un contraste entre la richesse culturelle d’un pays, la Colombie, et l’âpreté de son quotidien. Mais peut-être avant tout celle d’une rencontre avec les musiciens activistes sociaux Gatos Negros, basés à Bogotá. Leur implication auprès des gamins de certains des quartiers les plus déconsidérés de la ville, leur gentillesse et leurs talents m’ont immédiatement poussé à envisager une collaboration sérieuse dès mon premier séjour en Colombie. Le résultat n’est pas un album de musique colombienne, mais bien un projet avec ces Colombiens. Loin, je l’espère, des clichés électro-cumbia en vogue ces derniers temps.

Quels vont être les temps forts de cette année anniversaire ?

Cette année sera avant tout marquée par une belle tournée d’environ 50 dates. Avec bien entendu des événements marquants, comme ce concert à La Forge, qui sera évidemment tout à fait spécial pour moi. Mais l’actualité discographique ne sera pas en reste, puisque nous sortons à la fin du mois de mars une compilation de remix de mes travaux par certains des plus grands activistes de la scène dub internationale que je côtoie depuis de nombreuses années. Un beau cadeau que je fais à tous les gens qui suivent Brain Damage, ainsi qu’à moi-même ! Bien d’autres choses sont prévues, mais il est encore un peu tôt pour en parler.

Le mot de la fin ?

Nous avons l’intention de faire de cet événement à La Forge quelque chose d’unique. Je me suis permis d’inviter des artistes qui me semblent bien représenter la vigueur de notre scène et sa diversité. Des pointures, comme on dit. Quant à moi, je viendrai présenter ce nouveau spectacle avec une intensité probablement toute particulière, de celles qu’on ne distille que devant les siens, chez soi !

Infos pratiques

Brain Damage 20 ans + Zenzile + Vibronics + O.B.F Sound System

SAMEDI 23 mars À 20H30    LA FORGE

LE CHAMBON FEUGEROLLES