Depuis le hit retentissant produit par Manu Chao (août 2004), on sait que désormais, le Dimanche à Bamako, c’est le jour de mariage… Amadou Bagayoko et Mariam Doumbia font en réalité connaissance en 1977 à l’Institut des jeunes aveugles de la capitale malienne. Ce sera le début d’une longue histoire d’amour et d’un duo musical. Bamako, c’est surtout leur lieu de naissance, le 24 octobre 1954 pour Amadou, le 15 avril 1958 pour Mariam. Le premier perd la vue à l’âge de seize ans, tandis qu’elle devient aveugle à cinq ans. Avant cette rencontre magique, chacun travaille déjà dans la musique.

Dans les années 1970, Amadou est guitariste au sein des Ambassadeurs du Motel de Bamako, l’une des formations les plus connues du Mali dont a fait partie Salif Keïta ; Mariam chante dans des mariages et des festivals traditionnels. En 1980, le duo désormais marié donne son premier concert et s’installe en 1986 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il y enregistre une série de cassettes ultérieurement remastérisées et rééditées. Ceux que l’on surnomme « le couple aveugle du Mali » connaissent le succès et retournent dans leur pays d’origine pour une tournée.

En 1998, leur second album « Sou Ni Tilé » marque le début d’une reconnaissance en France et en Europe. Le disque contient la chanson qui les fait connaître, l’entêtant « Mon amour, ma chérie ». Après deux nouveaux albums Tje ni Mousso (1999) et Wati (2002), Amadou et Mariam connaissent une vraie consécration internationale en 2004 avec Dimanche à Bamako. L’album, produit et réalisé par Manu Chao est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde dont 300 000 en France. Depuis, le couple et duo a conquis le monde entier…

Le Fil – Saint-Étienne – Vendredi 27 octobre