Difficile d’envisager une carrière artistique lorsqu’on s’appelle Alexis Djoshkounian… Non pas que la France soit hostile aux connotations patronymiques étrangères (quoique), mais c’est plus simple pour tout le monde de s’appeler, le cas échéant, Alexis HK. CQFD. Originaire des Yvelines, Alexis HK gravite dans le milieu du Rock Indé Parisien depuis la fin des années 90. Après avoir tenté de multiples expériences, groupes Rock, solos, trio avec Renan Luce et Benoît Dorémus, chansons pour enfants…, Alexis HK a eu l’idée, l’envie et l’ambition de se confronter à l’œuvre fleuve de Georges Brassens, monument national. Mais loin d’un énième récital en hommage au Maître, c’est à une véritable conversation d’un artiste d’aujourd’hui et bien vivant avec un artiste légendaire d’hier, que nous convie Alexis HK. Chanté, parlé, parfois imagé, un dialogue sans réponse apparente pour explorer l’irrévérence de Brassens et l’éprouver à notre monde d’aujourd’hui.

Accompagné de Simon Mary à la contrebasse et de Loïc Molineri à la guitare, Alexis s’amuse sur scène avec Georges tout en rappelant quelques vertus essentielles : l’irrévérence joyeuse et la subversion contagieuse. Au programme quelques classiques bien sûr, (« La femme d’Hector », « Les trompettes de la renommée ») mais aussi quelques perles méconnues (« La religieuse », « La fessée ») pour (re)découvrir les canines et la plume incisive de l’anarchiste Sétois. Brassens réveillé, l’occasion était aussi trop belle de monologuer en ami avec le poète éternel, façon stand-up, sur les femmes, les cons, les vieux et aussi les mouvements du monde depuis son départ. On connaissait les talents de narrateur d’Alexis HK, le voici dans un spectacle hybride taillé sur mesure qui, sous l’œil expert et complice de François Morel, l’emmène aux portes du théâtre…

Le Sou – La Talaudière

Samedi 17 octobre à 20 h 30