Depuis des années déjà, Al Andalus revisite le Flamenco pour imaginer des spectacles qui ont séduit des spectateurs à travers toute la France. Rencontre avec Paco hernandez, leader d’Al Andalus :
Pouvez-vous nous rappeler l’historique de la compagnie Al Andalus ?
La compagnie Al Andalus crée et diffuse, de manière indépendante, des spectacles de Flamenco depuis sa création en l’an 2000. Depuis 2009, la compagnie présente régulièrement ses créations dans le cadre du Festival d’Avignon et en 2012 et 2013, Al Andalus se produit à Paris au Bataclan, jouant même à guichets fermés.
Vous avez présenté votre nouveau spectacle « Flamenco Nuevo » en Avignon. Que retenez-vous de cette expérience ?
Le Festival d’Avignon est, à chaque fois, une extraordinaire expérience ! Le festival est très enrichissant autant par sa diversité en termes de public que par les professionnels que nous pouvons y rencontrer. Le fait de jouer tous les jours nous permet également d’être plus créatifs et d’expérimenter nos nouvelles compositions et chorégraphies.
Lorsqu’on évoque votre compagnie, on parle de renouveau du Flamenco. Qu’entend-on par là ?
Nous essayons en fait de renouveler le style en cherchant à mettre en avant le métissage de la musique Flamenco. Entre Orient et influences des musiques Latino américaines. Pour la danse, ce renouveau passe par une recherche vestimentaire et des chorégraphies originales. Tout au moins nous essayons… De plus, parmi les artistes qui composent la compagnie certains ont fait partie des plus prestigieuses troupes de Flamenco en Espagne comme : Le Ballet National d’Espagne, La Cie Joaquin Cortes, Sara Baras, Javier Latorre…
Vous êtes une compagnie totalement indépendante. Une difficulté supplémentaire ?
Oui, c’est vrai nous n’avons pas de subvention, ni aucune aide, ce qui nous oblige à nous débrouiller par nous-même. Ce n’est pas toujours facile mais nous essayons de trouver des solutions alternatives.
Vos spectacles se jouent à guichets fermés. Quel est votre secret ?
En vérité, je ne sais pas vraiment ! Nous obtenons cet incroyable succès, peut-être, parce que nous avons trouvé notre public et qu’il a su nous rester fidèle… Mais des secrets, il n’y en a pas vraiment.
Flamenco = Andalousie. N’êtes-vous pas un peu Lyonnais tout de même ?
Nous sommes Andalous dans nos origines bien sûr, c’est ce qui fait notre identité culturelle mais aussi notre manière de vivre et de voir les choses. Mais nous avons passé beaucoup de temps, c’est vrai, dans la région Lyonnaise et Stéphanoise où nous avons des amis et quelques repères. Nous sommes très attachés à ces régions et c’est toujours avec plaisir qu’on revient se produire à Saint-Étienne, à Lyon ou dans la région.
Que peut-on vous souhaiter pour cette fin d’année ?
De nous épanouir dans ce que nous faisons, et surtout, de partager ce plaisir avec notre public !




