Elle fut au cinéma, sous la direction amicale et amoureuse de Robert Guédiguian, une Jeannette éblouissante, remplie d’optimisme, de bonté et de joie… Égérie du cinéaste marseillais, Ariane Ascaride est cependant toujours restée très discrète sur sa propre histoire. Sans doute par pudeur ou timidité. Dans ce monologue écrit par Marie Despleschin et mis en scène par Thierry Thieu Niang, Ariane Ascaride raconte donc, pour la première fois, sa propre histoire, inextricablement liée au théâtre : son père, coieur d’origine napolitaine, qui mettait en scène et jouait des pièces du répertoire tous les dimanches avec une troupe de théâtre d’amateurs marseillais issus de la Résistance. C’est là qu’Ariane, César de la meilleure actrice 1998, fait ses premières armes.

Cette belle idée d’un art à la fois populaire et exigeant l’habite depuis toujours. Ses souvenirs familiaux sont des souvenirs d’images théâtrales : l’enfance vécue sur les planches façonne l’actrice qui débute dans des pièces dirigées par son frère Pierre, metteur en scène et directeur de théâtre. « Touchée par les fées » est la version longue d’une commande faite à Ariane Ascaride en 2010 par le Festival d’Avignon et la Sacd dans le cadre des « Sujets à vif ». Partant d’un désir précis, parler du rôle qu’elle a toujours rêvé de jouer, l’actrice fait appel à la romancière Marie Desplechin, qui lui écrit un texte sur mesure, et au chorégraphe Thierry Thieû Niang, qui la « met en corps ».

Salle le Majestic – Firminy – Jeudi 5 octobre