Au début des années 1830, Hector Berlioz n’est pas encore le grand compositeur français du 19e qu’il deviendra par la suite lorsque sa jeune et douée fiancée, une jeune pianiste belge acclamée dans le monde entier, Marie Moke le quitte pour un autre musicien, Camille Pleyel. Mais quelques mois après, H. Berlioz assiste à une représentation de « Hamlet » de Shakespeare et tombe fou amoureux de la jeune actrice irlandaise qu’il découvre sur scène, Harriet Smithson. H. Berlioz l’épousera quelque temps après et en 1834, naîtra de cet amour, son fils, Louis. Il se dit également que c’est Harriet qui lui inspira sa fameuse « Symphonie fantastique »… Aaah, l’amour…

Si la plupart des œuvres de Berlioz sont marquées du double parrainage de W. Shakespeare et de L. Van Beethoven, sans doute, « Roméo et Juliette » est-elle celle qui témoigne le plus explicitement de cette double influence. Sous-titrée « symphonie dramatique », cette œuvre semble réunir en elle des éléments de symphonie, de cantate, voire d’opéra. Dans un souffle romantique passionné, Berlioz brouille les cartes et se joue des genres pour exprimer, avec une inspiration échevelée et déchirante, la passion brûlante et pathétique des éternels amants de Vérone. Une œuvre idéale, avec Sarah Laulan (contralto), Thomas Bettinger (ténor) et l’orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire placé sous la direction de David Reiland, pour clore cette belle saison symphonique de l’Opéra.

Opéra de Saint-Étienne – Samedi 24 juin à 20 h