Lorsque Patrice naît en 1979 près de Cologne, la Manschaaft n’est ni multiculturelle ni multi-ethnique. Il faudra attendre le début de ce nouveau siècle pour que l’Allemagne prenne enfin la pleine mesure de la toute nouvelle diversité de sa population. Patrice Bart-Williams est donc né d’une mère Allemande et d’un père écrivain activiste Sierra-Léonais. Ce beau mélange polyculturel générera chez lui un attrait pour les influences musicales les plus diversifiés, de Fela Kuti à Bob Marley, de Jimi Hendrix à Billie Holiday sans oublier Charlie Parker ou Louis Armstrong… Si Patrice commence la guitare à douze ans et multiplie les expériences musicales à l’adolescence, c’est avec le groupe Bantu Crew qu’il aboutit aux premiers résultats convaincants. Ce collectif d’artistes africains, formé avec Don Abi, Amaechina et Ade, reçoit en effet un très bon accueil au Nigeria.

Rapidement remarqué par le producteur Matthias Arfmann, il enregistre en 1999 un album en solo « Lions » qui lui ouvre déjà les voies de la consécration. Si l’influence reggae des Bob Marley ou Wyclef Jean se fait sentir, son goût pour le mélange des genres est déjà présent : les sonorités de cordes, de jazz ou d’électro se marient parfaitement. Cette réussite lui permet d’assurer les premières parties de Lauryn Hill notamment. Sorti il y a quelques mois, « Life’s blood » est déjà le huitième album d’une star qui a désormais conquis par son talent éblouissant l’Europe entière.

Le Fil – Saint-Etienne

mercredi 29 mars – 20 h