Avec son chapeau sur la tête et son calepin dans la poche, il est toujours sur le pont, prêt à en découdre avec les mots. Son dernier ouvrage, « la France est (vraiment) rock !!! »  est consacré à ces groupes dont certains ont contribué à écrire la légende de cette musique pleine d’énergie.

Quelle vivacité ! Entre écriture, interviews, dédicaces, rééditions de tes anciens livres… c’est comment la vie de Pascal Pacaly ?

C’est une vie, dédiée, entre autres, à l’art. Parce que l’art est ce formidable témoignage d’une époque, ce repère dans le temps. Je suis féru d’histoire, de toutes les époques, et ce que l’homme, quand il se veut positif et constructif, laisse comme trace, comme héritage, est magnifique. Ce sont des sources sans fond dans lesquelles s’abreuver. Alors oui, l’écriture me permet de prendre des respirations dans cette société de plus en plus féroce et dictatoriale. Besoin de ça pour vivre. Et ça ne fait que commencer.

Un second opus sur les groupes de rock. Pourquoi ? Un appel, une inquiétude ?

Non, une envie pas encore rassasiée. Il y a tant d’histoires à raconter. On en revient aux époques… des 70’s à aujourd’hui… les différences sociales amènent inévitablement des différences artistiques. La France est riche de ses groupes de rock, alors pourquoi s’arrêter ? C’est tellement… excitant.

En gros ça dit quoi toutes ces pages, tous ces artistes ?

Ça dit qu’il faut bien des rêves pour survivre à cette réalité. Et mettre les premiers dans la seconde pour continuer à avancer.

Y a-t-il un point commun entre eux, une idée, une pensée que l’on pourrait qualifier d’universelle ?

Je reviendrais à ce besoin de respirer un peu mieux dans ces sociétés de tout temps étouffantes…

Y a-t-il des critères pour que tu t’intéresses à un groupe en particulier ?

Je poserais la question inverse : quels sont les critères qui feraient ne pas m’intéresser à un groupe ? Après, parler de critères, quand on parle d’art, c’est une chose un peu étrange, ne trouves-tu pas ? ! Disons que je cherche des gens intéressants, avec une histoire à raconter et qui font de la bonne musique. Ça laisse quand même une sacrée marge !

Le rock fait partie de ton ADN, mais la France est-elle encore vraiment rock ?

Ça dépend si tu me parles de politique/social (et donc non) ou de musique (et donc oui), et peut-être que le second se nourrit du premier ? Mais on n’est pas obligé non plus de vivre sous une chape de plomb pour avoir des messages, être créatif… L’amour, et tous les sentiments, qui sont apolitiques, peuvent être des sujets très rock. Mais sinon oui la France est plus rock que jamais. Les groupes d’avant sont pour beaucoup toujours là, et les nouveaux ne cessent d’émerger, le plus difficile étant toutefois de durer ! Et là, c’est une autre histoire…

Un dernier mot sur ton actualité ?

L’actu c’est aussi la réédition de Supporters FC, auquel je tiens énormément. Le foot à Sainté, c’est pas rien, hein. Je suis tombé dans le chaudron à l’âge de 10 ans, donc, forcément… Ce livre, à travers divers portraits (Philippe Gastal, Yannick Stopyra, Vincent Duluc, des Supporters de l’ASSE, épopée 76 et coupe de la ligue, de Barcelone, etc.) nous montre une autre facette du foot, loin des clichés. Tous ces livres sont dispos sur le site des éditions Les joyeux pendus : http://leseditionsdujoyeuxpendu.com/ouvrages/ et dans les librairies stéphanoises. C.Q.F.D. !