Lorsqu’on convoque génie musical et précocité, on songe immédiatement à W.A. Mozart, ce qui est tout à fait logique au regard de l’immensité de l’œuvre laissée par le compositeur de Salzbourg. Même s’il ne peut rivaliser avec le génial Mozart, Gioacchino Rossini a montré que le talent musical peut s’exonérer de toute problématique d’âge. À douze ans le jeune Gioacchino compose ses premières Sonates pour violons (1804), violoncelle et contrebasse. Âgé de 14 ans, il compose son premier opéra « Demetrio e Polibio ». À quinze ans, il recopie les grands airs des opéras de Mozart, en travaillant lui-même les harmonisations. Il écrit son premier opéra, le « Barbier de Séville » (1816), en treize jours et à 24 ans. C’est le premier d’une série de quarante opéras, dont les plus joués et les plus appréciés de nos jours sont « La Pie voleuse » (1813) « Le Turc en Italie » (1814) et donc « L’Italienne à Alger » créée en 1813 au Teatro San Benedetto de Venise.

On doit aux opéras de Marseille et d’Avignon cette production, mise en scène par Nicola Berloffa, qui clôturera cette année tout en inaugurant la prochaine, une belle tradition à l’Opéra de Saint-Étienne… Cette œuvre se pose comme un modèle délicieusement efficace de l’opéra-bouffe rossinien. Dans une relecture intelligente et loufoque, la mise en scène de Nicola Berloffa dépasse les représentations coutumières du bassin méditerranéen et nous embarque dans un remarquable décor tournant ! C’est à Giuseppe Grazioli, spécialiste du répertoire italien, que sera confiée la direction musicale, il dirigera l’Orchestre Symphonique de et le Chœur Lyrique de Saint-Étienne Loire. Une œuvre que Stendhal, connaisseur de l’Italie s’il en est, adorait dit-on…

GRAND THÉÂTRE MASSENET

MARDI 29 DÉC. : 20H – JEUDI 31 DÉC. : 20H

DIMANCHE 03 JANV. : 15H