À Munich, dans la taverne à vins de Luther, le poète Hoffmann, flanqué de son confident Nicklausse, entame le récit de ses trois amours malheureux, dans lesquels le conseiller Lindorf a joué un rôle crucial. Consumé par ses mésaventures sentimentales mais définitivement ivre d’amour et de vie, Hoffmann se pose alors comme figure emblématique du poète dans ce qu’il a de plus fantastique, quand fragilité rime avec splendeur. Célébrant les Contes fantastiques d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, écrivain romantique allemand des plus appréciés dans la France du milieu du XIXe siècle, l’œuvre de Jacques Offenbach met en scène l’écrivain comme acteur de ses propres récits.

Pour son chant du cygne, Jacques Offenbach signe un ouvrage à rebours de ses opérettes satiriques et décapantes qui moquaient, tout en l’enchantant, un Second Empire en quête de plaisirs et d’oubli. Certes, le compositeur n’oublie pas d’amuser dans cet opéra fantastique, mais il colore les aventures du poète Hoffmann d’une dimension noire et fatale, à l’image des quatre figures maléfiques qui l’accompagnent et le poussent au malheur. « Les Contes d’Hoffmann », production italienne, ouvrent donc la saison lyrique de l’Opéra de Saint-Étienne dans une mise en scène signée par Nicola Berloffa, l’Orchestre Symphonique de Saint-Étienne sera placé sous la direction de David Reiland.

Grand Théâtre Massenet

Opéra Saint-Etienne – Du 7 au 12 novembre