Dans un garage de la banlieue d’Alger secrètement transformé en salle de spectacle où les femmes sont interdites, Samir rejoue les plus grands baisers du cinéma que l’État censure. Sauf qu’un jour, Leïla, la fille d’un puissant colonel, se glisse dans le public et découvre la mythique histoire de Casablanca et tombe amoureuse malgré elle de Samir. Pourtant, Leïla, fille du puissant colonel Bensaada, ne peut prétendre à cet amour. Malgré tout, les deux jeunes amoureux rêvent tous deux d’un avenir commun tandis que derrière eux se trame l’ombre d’une société bien moins tolérante.

Retraçant avec précision et humour le quotidien du village de Sidi Fares, à une époque pas si lointaine où la censure et la pénurie, l’oppression des femmes et la loi militaire maintenaient sous cloche les désirs de liberté, ce spectacle porté par trois acteurs qui sautent de rôle en rôle avec énergie, est de ceux qu’on quitte convaincu que le théâtre peut largement s’élever à la hauteur du cinéma. Acteur fétiche d’Alexis Michalik, Régis Vallée, qui signe ici la mise en scène, partage avec ce dernier une grande ingéniosité scénique, le sens du récit, la façon d’alterner rire et émotion et d’imbriquer habilement la petite histoire dans la grande. Parfois candide, souvent poignant.

NEC – Saint-Priest-en-Jarez – Le 27 avril

espace pinatel – st genest lerpt – le 28 avril