De Simon Grangeat // Cie FLEUR LEMERCIER

In extremis raconte l’histoire de Camille et de son cousin Cosma qui se retrouvent comme souvent pour jouer dans le jardin de leur grand-mère, surnommée Capitaine. Cette dernière est inhabituellement affublée d’étranges appareils attachés à son corps. Les deux enfants partent en exploration dans la maison familiale et découvrent d’étonnants éléments sur le passé de Capitaine… Rencontre avec simon Grangeat qui nous parle de cette magnifique création !

Quelques mots sur votre rencontre avec la compagnie Fleur Lemercier ?

Il y a sur Grenoble un comité de lecture de textes de théâtre jeune public appelé Les Co-lecteurs. Nous nous sommes rencontrés dans ce groupe avec Fleur Lemercier, la metteuse en scène de la compagnie. Pendant plusieurs années, nous avons partagé nos lectures, débattu ensemble. Petit à petit, l’envie est née de travailler sur un projet commun. De passer de la position de lecteurs à celle de créateurs.

De quoi parle le texte d’In Extremis ?

In extremis parle des tous derniers moments de la vie. De la conscience qu’on peut avoir dans les tous derniers moments de sa vie, ou de la vie de quelqu’un qui nous serait très très proche. Comment est-ce qu’on revient sur ce qui a été vécu ? Comment est-ce qu’on transmet, pour l’après. Comment est-ce que ceux qui restent se saisissent ce qui peut être saisit à ce moment-là.

Il est rare d’aborder un sujet aussi profond pour le jeune public…

C’était tout l’enjeu de notre travail. L’envie était vraiment de se mettre à hauteur des jeunes à qui nous rêvions de nous adresser. De trouver le mélange entre la perception très claire de ce qui est en train de se passer, et une reconstruction, un fantasme qui appartient au jeu, à l’invention enfantine. Les deux jeunes héros croient encore aux histoires. Les (super)-héros ne sont pas loin, les cabanes, les pirates… En même temps, ils sentent que quelque chose de grave est en train d’advenir. La pièce joue de cet entre-deux là qui est propre, je pense, à un certain âge. Plus tout à fait enfant, pas du tout déjà adulte…

Un petit mot sur l’univers créatif de la compagnie : théâtre d’ombres colorées, musicalité et arts numérique ?

La compagnie Fleur Lermercier est une compagnie de marionnettes. Fleur est également la constructrice et la créatrice de l’univers visuel. Les images sont donc très importantes pour elle. Les scènes muettes aussi. Le mouvement. C’est pourquoi le sens passe dans le spectacle autant par les mots que par un mouvement ou un morceau musical (il y a plusieurs « robots-musiciens » sur scène). Le texte n’est qu’une partie des matériaux dont elle se sert pour créer ses spectacles.

Quelle est votre actualité?

En tant qu’auteur, je viens de terminer une pièce pour la compagnie M.A. (une autre compagnie de marionnette qui dirige le Guignol de Lyon) intitulée Krach. Je suis en compagnonnage avec la compagnie l’Artifice, dirigée par Christian Duchange, sur Dijon, pour l’écriture d’un texte autour des utopies et des possibilités de construire d’autres mondes, également à hauteur d’enfant. Je travaille avec Corinne Méric de la compagnie Bande d’art et d’urgence pour un énorme projet participatif avec 58 jeunes de plusieurs villes rhône-alpines intitulé Port du Casque obligatoire. Ce projet a été joué le vendredi 22 mars à La Buire, à L’horme. Enfin, et pour les Stéphanois, j’écris un texte intitulé La Bêtise, commandé par Cécile Vernet et qui sera mis en scène la saison prochaine à La Comédie.

Infos pratiques :

JEUDI 11 AVRIL 10h00 & 14h15 (à la demande)

VENDREDI 12 AVRIL 10h00 & 14h15 (à la demande) DIMANCHE 14  AVRIL 16h30 – MARDI 16 AVRIL 15h00 – MERCREDI 17 AVRIL 15h00

théâtre le verso – Saint-Etienne