Comme tout le monde, j’ai découvert François Morel grâce à Canal +. et à la série des Deschiens. Créée par Jérome Deschamps et Macha Makeïeff au début des années 90, cette série télévisée, diffusée dans le cadre du Grand Journal, mettait en scène des personnages burlesques issus de ce que l’on appellerait aujourd’hui la France Périphérique, autrement dit, des Français parfois drôles, simples, tendres, terriblement humains et parfois pathétiques. Dans cette série, François Morel endossait le rôle d’un personnage récurrent qui disait, en toute simplicité, des formes réinventées de « brèves de comptoir », des instants de vie, sans frein ni tabou. Pas sûr qu’une telle série pourrait être encore diffusée aujourd’hui…

Depuis le nouveau siècle, François Morel mène une triple carrière de chanteur de music-hall, de comédien de théâtre ou de cinéma, et de chroniqueur hebdomadaire sur France Inter. Il convient de rappeler, à toutes fins utiles, que plus jeune, François Morel obtint une Maîtrise de Lettres à l’Université de Caen. Au gré de ces disciplines complémentaires, l’artiste originaire de Flers développe une sensibilité toute singulière, faite d’observation avisée du quotidien, de prises de position décalées et surtout d’un vrai talent d’écriture. « La vie » est son dernier spectacle. Mis en scène par l’incomparable Juliette, François Morel partage la scène avec son fidèle ami, Antoine Sanier et fait preuve, une fois encore, d’une profonde humanité.

Théâtre du Parc – Andrézieux-Bouthéon – 12 janvier