Sidi Larbi Charkaoui est chorégraphe. Sans doute l’un des plus doué, et reconnu de sa génération. Sidi Larbi Charkoui est arabe, blanc, homosexuel et végétalien. C’est ainsi qu’il aime aussi à se présenter. Primé par le Barclay Theatre Award en 2000 et le prix Nijinski en tant chorégraphe émergent (2002), le danseur contemporain originaire d’Anvers en Belgique sortait du lot grâce à un style qui mêle fluidité et poésie. Au fil des années, le Belge a nourri ses créations de nombreuses collaborations. Ainsi, en 2008, il danse avec des moines Shaolin dans « Sutra », puis il invite la danseuse chinoise Yabin Wang pour « Genesis » en 2014. En 2016, le chorégraphe n’hésite pas à convoquer des danseurs appartenant aux univers du cirque, du flamenco et du hip-hop dans une nouvelle production intitulée « Fractus V ».

« Fractus V » s’apparente à un puzzle, un jeu, une sorte de tangram chorégraphique où les mains, les bras et parfois les corps entiers s’articulent et s’assemblent selon des principes géométriques, autour de la forme du triangle et de références indiennes. L’énergie circule, qu’ils soient tous habillés de chemises longues en dégradé de bleu, ou en costume de ville. Tout est là pour célébrer le dialogue et l’échange, dans une fluidité sans cesse relancée, une alternance de solos et de rencontres, où la souplesse du frêle Cherkaoui fait le lien entre le hip-hop et le flamenco, pendant que des chants maliens sont portés par des airs indiens. Neuf interprètes (5 danseurs et 4 musiciens), neuf nationalités qui offrent une harmonie de sons et de mouvements totalement captivante.

Opéra de Saint-Etienne

Grand Théâtre Massenet – Le 18 mai