Après des études de Lettres et un passage à Sciences Po, Mohamed El Katib décide de s’inscrire au Centre d’Art dramatique de Mexico tout en publiant une thèse de sociologie sur « la critique dans la presse française ». En 2008, le jeune homme fonde à Orléans en 2008 le collectif Zirlib autour d’un postulat simple, l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique. Zirlib est le fruit d’une rencontre entre auteurs, acteurs, chercheurs, danseurs, vidéastes et musiciens de formations et d’horizons divers. Depuis 2010, Mohamed El Khatib est accompagné par L’L, lieu de recherche et d’accompagnement pour la création contemporaine (Bruxelles) et le Tandem Arras-Douai – Scène nationale. Il est également artiste-associé au Théâtre de la Ville à Paris et au Centre dramatique national de Tours et artiste en résidence au REP Théâtre de Birmingham (GB). Ses pièces sont jouées en France et à l’étranger.

Avec « Seul en scène », Mohamed El Khatib se fait l’écho du journal de la mort de sa mère tant aimée, disparue le 20 février 2012. Par des instantanés de vie qui empruntent tantôt la forme d’extraits de journaux, d’emails envoyés et reçus, tantôt la forme de messages téléphoniques, de sms, mais également de bribes de conversations avec son père ou de transcriptions d’enregistrements vidéo, le comédien fait le récit de cette période bouleversante. Il est ainsi question de finir en beauté, du pays, de la langue maternelle, du souvenir et bien entendu du deuil. Juxtaposés, savamment agencés, ces différents souvenirs finissent par former une étonnante cartographie où la fragilité vient souvent flirter avec l’humour. Le texte a remporté le Grand Prix de littérature dramatique en 2016.

Comédie de Saint-Etienne – La Stéphanoise – Les 2 et 3 mai