C’est l’association stéphanoise Deltamax qui gère depuis deux ans déjà le Pax, un ancien cinéma de quartier transformé en salle de spectacles qui privilégie la proximité entre le public et l’artiste. Rencontre avec l’équipe dynamique du pax

Comment se déroule la première partie de la saison au Pax ?

Nous avons débuté la saison avec Bonbon Vodou, un duo qui a su partager sa musique autant que sa joie de vivre ! Avec Gil Chovet et Jean-Christophe Treille, ce sont les familles qui se sont réunies pour un moment convivial et très chaleureux. La saison a donc débuté selon les mêmes valeurs que les précédentes : le partage, l’échange et la bonne musique !

Le festival « Seul en scène », de quoi s’agit-il précisément ?

Il s’agit d’un festival qui met en avant les artistes solos, quels que soient leur style musical, leur âge ou l’avancée de leur projet artistique. La première édition de « Seul en Scène » s’est déroulée au printemps 2017. Cette année, il aura lieu du mercredi 7 mars au dimanche 11 mars, avec 11 artistes sur 5 jours !

Il existe déjà quelques festivals de chansons dans la région… Pourquoi en créer un de plus ?

Le festival « Seul en Scène » n’est pas un festival de chansons et est ouvert à tous les styles musicaux ! Au fil de nos programmations, nous avons vu se développer de nombreux projets solos. Pour les artistes, ces projets sont souvent l’occasion de créer d’une manière différente, plus directe, plus naturelle. Le contact avec le public est aussi très spécial : seul sur scène, on ne peut pas tricher, c’est la spontanéité qui parle ! C’est ce que nous souhaitions mettre en avant avec ce festival. La salle du Pax se prête merveilleusement bien à cet échange complice entre artistes et public.

Quelles seront les spécificités de votre festival ?

Cette année, le festival se développe et commence dès le mercredi avec une première soirée dédiée à la découverte. Suite à un appel à candidatures lancé à l’automne, nous avons sélectionné quatre jeunes projets qui se produiront sur la scène du Pax ce premier soir. Tous ont été accompagnés en résidence pour permettre de travailler la scène et développer leur set live. Nous avons souhaité, tout au long du festival, proposer une rencontre entre des artistes émergents et des artistes plus confirmés. Si chaque soirée met en avant un style plus spécifique (chanson, pop…), chacune d’elle a pour but de favoriser la rencontre et la découverte, tant pour le public qu’entre les artistes !

Vous vous situez, avec ce festival, sur l’émergence de jeunes artistes. La région est-elle encore une terre de musique pour la jeune création ?

Le festival, comme toute la programmation du Pax, souhaite faire la part belle à l’émergence et la découverte. En tant que petite salle indépendante, il nous tient à cœur de faire du Pax un outil de travail pour les jeunes artistes. Et notre territoire regorge de musiciens qui ne demandent qu’à pouvoir développer leur projet !

Quel public pensez-vous toucher ?

Sur le festival, chaque soirée accueille des artistes très différents : les publics le seront forcément aussi ! Nous avons développé au fil du temps un public fidèle qui nous fait confiance et se laisse guider par notre programmation. Mais le fait de travailler avec de jeunes artistes nous permettra aussi de toucher de nouveaux spectateurs chaque jour : chacun parle du concert à son entourage, et permet de diversifier les publics.

Quels sont vos objectifs pour cette seconde édition ?

Comme toujours, nous souhaitons avant tout que ce festival soit un moment privilégié pour la découverte et le partage. Notre objectif est donc d’amener un maximum de gens à venir applaudir les 11 artistes qui se succéderont sur la scène du Pax… Nous serons toujours ravis que les artistes puissent toucher un public nouveau, et que les spectateurs repartent enchantés d’avoir pu entrer dans un univers jusqu’alors inconnu !

Parlez-nous rapidement du déroulement du festival ?

Le mercredi soir, l’ouverture se fera avec quatre jeunes projets : The Blue Biscuit Box, Wooden Beaver, Lucile et Opaleene. Puis le jeudi, le jeune Linley ouvrira la soirée avant Mary L*Asterisk, dans une ambiance groovy. Vendredi, place à la chanson avec Antoine Bertazzon et Martin Luminet. Puis le samedi, nous partirons dans des atmosphères pop mélancoliques avec GRIMME et Eskalt en première partie. Enfin pour finir en beauté, c’est Wally qui clôturera le festival avec son spectacle déjanté Wally Déstructuré, plein d’humour ! Mis à part la première soirée 100 % gratuite, chaque concert est à seulement 5 € : il n’existe pas de Pass pour ce festival, mais quelqu’un voulant venir voir tous les concerts ne paiera que 20 € pour apprécier 11 artistes… Pour nous, c’est un pas de plus pour l’ouverture et la découverte !

Le Pax est une structure associative et indépendante. Comment vous en sortez-vous ?

Il est dans nos valeurs de favoriser la découverte en proposant des concerts accessibles, avec des artistes de qualité : cela passe aussi par une politique tarifaire plus qu’abordable. Pour permettre ceci, nous sommes aidés par la Ville de Saint-Étienne et le Département de la Loire, mais aussi par le Crédit Mutuel. Mais surtout, nous faisons vivre la salle en dehors de notre programmation ! Location de la salle, du studio d’enregistrement… C’est cela qui nous permet de continuer à développer ce lieu ! Avec la raréfaction des financements institutionnels, il est indispensable de diversifier ses revenus et de gagner en indépendance. C’est un travail quotidien que de développer une salle comme celle-là, et nous gagnons petit à petit cette indépendance grâce à tous les investissements, financiers et humains, faits dans la salle depuis le début !