Anton a grandi à Grigny dans la fin des années 60, à une époque où Dieu ne pesait pas lourd. Anton a connu les ZEP, les bandes en bas de l’immeuble puis il devient comédien. Pas longtemps car à 27 ans, il décide de partir pour les USA, et là, tout le monde perd sa trace, il disparaît. Dans le sous-sol d’une boîte, Anton intègre alors un réseau pirate sous l’emprise de la CIA. Puis pendant douze ans, il est prisonnier d’un groupe djihadiste en Afrique. Avec les djihadistes, il tente d’établir un dialogue, les provoque, essaye de comprendre, de désamorcer l’ignorance, de combattre les armes par les mots et le cœur.

Libéré, il sera à nouveau emprisonné par un autre service secret. On le retrouve là, lorsqu’il parle de tout et à tous, Anton aimerait vivre enfin et qu’on lui foute la paix. Mais il est pris dans les rails de l’Histoire.

« Et Dieu ne pesait pas lourd » est le fruit d’une commande, celle que le comédien et metteur en scène Frédérick Fisbach a passé à Dieudonné Niangouna. Auteur, metteur en scène et comédien lui aussi, Dieudonné Niangouna a créé le Festival international de théâtre Mantsina sur scène à Brazzaville (République du Congo), sa ville natale, et dont il assure la direction jusqu’en 2016. Dieudonné a grandi au rythme des guerres qui ont ébranlé son pays tout au long des années 1990. Après des études à l’École nationale des Beaux-Arts de Brazzaville, il s’oriente vers le théâtre… Pour la première fois, l’auteur africain écrit pour un Européen blanc. Tout son monde est bien là mais comme retourné, ajusté, s’appuyant, pour cette première fois, sur le blanc, « noir sur blanc ».

Comédie de Saint-Etienne – La Stéphanoise – Du 4 au 6 avril