C’est en reprenant le mythique « Seven nation army » des White Stripes en version Soul qu’Oncle Ben Soul s’est fait connaître. C’était en 2009. Avec « Under my Skin », son 3ème album, il s’approprie de manière unique les tubes de Frank Sinatra. Rencontre avec un Soul Man :

Avec le recul, quel regard portez-vous sur l’année 2010, l’année de votre explosion ou éclosion ?

Le premier album c’est toujours important, c’est le moment où on se jette a l’eau, où on dévoile son univers, alors évidemment l’accueil que j’ai reçu sur ce premier opus m’a propulsé au cœur d’un monde où j’avais tout à découvrir. J’ai beaucoup appris cette année là et aussi les 7 suivantes.

« Ben l’Oncle Soul », a été 3 fois disque de platine. On peut rêver pire pour un premier album, non ?

On ne peut pas rêver mieux c’est certain ! C’était magique de voir que le plaisir que nous avons eu à faire cet album faisait écho chez les gens, que mes morceaux étaient joués dans les clubs, à la radio, mes clips à la télé. Après les concerts, j’allais rencontrer mon public et certains m’expliquaient qu’ils avaient acheté trois albums, un pour la maison, un pour la voiture, un pour écouter au travail… je comprenais mieux pourquoi j’en vendais autant !

Est-ce bien à bord d’une voiture à Los Angeles Etats-Unis, que vous avez découvert le répertoire de Frank Sinatra ?

En fait, c’est Gerry un ami à moi qui habite Los Angeles qui m’a fait découvrir Frank Sinatra, Je lui ai rendu visite et il m’a fait découvrir l’univers des low rider de la côte west. Gerry est un vrai passionné de bagnole et en particulier de classic car, puis j’ai acheté un de ces petits bijoux, une Chevrolet Monte Carlo de 1972, il m’a offert une compilation de Frank Sinatra. Il n’y a pas meilleure musique pour découvrir la Californie.

Que représente pour vous Franck Sinatra ?

Frank Sinatra c’est le rêve américain, il est parti de rien et il a fini par séduire le monde entier, c’est la belle vie, acteur, chanteur, danseur, il vivait de sa passion pleinement, il a épousé les plus belles femmes, acheter les plus belles voitures, pour moi ce mec c’est juste une rockstar avant l’aire du rock.

Vous avez mis un an pour enregistrer « Under my skin ». Un vrai travail artisanal ?

Oui, on a pris notre temps pour peaufiner les arrangements, pour trouver les bonnes tonalités, choisir les bons morceaux. J’ai réalisé cette album avec Matthieu Joly et Ben Waxx aux arrangements de cuivres, Maxime Pinto est venu nous donner un coup de main, et Laurence Clais a posé quelques drums, puis on a à rajouter les chœurs, quelques instruments additionnels.

On a parfois l’impression qu’il s’agir de nouvelles chansons de F. Sinatra. Comment avez-vous conçu l’album musicalement parlant ?

Je me suis vraiment intéressé aux textes, aux histoires que racontaient chaque chanson pour trouver l’atmosphère la plus appropriée selon mes références musicales. L’idée était de complètement réécrire l’accompagnement musical, de transformer ses standards en chanson, c’est parfois reggae ou blues. Alors je me suis posé avec juste un clavier à chanter ces mélodies que tout le monde connaît en essayant de changer les tempos, les couleurs et de redessiner les paysages derrière ma voix.

Quelles étaient vos ambitions avec ce nouvel opus ?

Je voulais faire une sorte de music-hall moderne qui mélange le jazz, la Soul, le Reggae et le Blues. J’adore faire ce pont entre hier et aujourd’hui. Je suis très content du parcours de cet album, de la tournée que nous sommes en train de faire. J’ai présenté l’album à New York, à Milan, à Amsterdam à Düsseldorf, à Madrid, à Berlin et partout en France.

Quelle est votre chanson préférée de F. Sinatra ? Pourquoi ?

Je pense que c’est « Fly me to the moon », l’histoire de cette chanson est marrante… C’est la première musique à avoir été jouée dans l’espace à bord de l’Apollo 10. Ça prouve que nos rêves finissent parfois par devenir réalité.

Vous repartez pour une nouvelle tournée. Que vous apportera la scène au fond ?

La scène, c’est ma vie, voyager, donner du plaisir aux gens, leur faire oublier le train-train quotidien, je ne suis pas obligé de faire ce métier, j’ai juste beaucoup de chance de le faire.